la syncope

La syncope correspond à une perte de connaissance transitoire, courte et qui cesse spontanément. Elle est due à une chute brutale et passagère de la circulation sanguine du cerveau.
Ce défaut transitoire d'apport en oxygène au cerveau suffit à engendrer une perte de connaissance et un effondrement du tonus musculaire, entraînant une chute de la personne.

Les syncopes représentent 1,21 % des admissions aux urgences et leur cause est ensuite connue dans 75 % des cas.

Diagnostic
Pour déterminer qu’il y a bien eu une syncope, le médecin se base sur un interrogatoire de la personne ayant eu une syncope et de son entourage, ce qui apporte des informations précieuses sur les causes de la syncope.

Un examen clinique est aussi réalisé par le médecin, ainsi qu’éventuellement un électrocardiogramme, voire d’autres examens (électro encéphalogramme) toujours pour chercher à comprendre la raison de cette syncope.
L’interrogatoire, l’examen clinique et les examens complémentaires ont pour but de différencier une syncope vraie d’autres types de pertes de connaissance liées à une intoxication par un médicament, une substance toxique, ou psychoactive (alcool, drogue), à une crise d'épilepsie, à un accident vasculaire cérébral, une intoxication alcoolique, une hypoglycémie, etc.

Cause de syncopes

Les syncopes peuvent avoir plusieurs causes :

• Une origine réflexe, et c’est alors essentiellement une syncope vasovagale. Cette syncope reflexe se produit suite à une stimulation du nerf vagal, par exemple à cause d’une douleur ou d'une émotion forte, d’un stress ou d'une fatigue. Cette stimulation ralentit considérablement le rythme cardiaque ce qui peut aller jusqu’à entraîner une syncope. Il s’agit de syncopes bénignes, cessant d’elles-mêmes.
• Une hypotension artérielle, qui concerne surtout les personnes âgées. Il s’agit de syncopes orthostatique (lors de changements de position en particulier en passant de position allongée à debout ou accroupi à debout) ou de syncopes post-prandiales (après un repas).
• Une origine cardiaque, liée à une maladie du rythme du cœur ou à une maladie du muscle cardiaque.

La syncope vasovagale est de loin la plus fréquente. Elle peut concerner des personnes jeunes, dès l'adolescence et l’on retrouve alors fréquemment un facteur déclenchant (douleur intense, émotion vive, crise d'angoisse). Ce facteur déclenchant étant souvent le même pour une même personne donnée et fréquemment précédé par des signes annonciateurs, ce qui permet généralement d'éviter une chute traumatisante.

Cette syncope vaso vagale concerne également les personnes âgées mais, dans ce cas, les facteurs déclenchant sont beaucoup plus rarement retrouvés et la chute est souvent beaucoup plus brutale (ce qui peut entraîner des risques de traumatisme osseux).

Les syncopes vraies sont à différencier des autres formes de perte de connaissance, par exemple celles liées à une crise d'épilepsie, à un accident vasculaire cérébral, une intoxication alcoolique, une hypoglycémie, etc.

les symptômes

• La syncope peut être précédée de signes annonciateurs avec une sensation de malaise, une pâleur cutanée, des sueurs, voire des nausées.
• Elle peut aussi survenir sans signe annonciateur entraînant une chute brutale avec dans ce cas, un risque de traumatisme accru.
• Les deux formes de syncopes peuvent exister au cours de la vie d'une même personne.
• La syncope elle-même correspond à une perte de connaissance, avec ou sans chute selon que la personne perçoive ou non un malaise et qu’elle ait ou non le temps de s’allonger.

Personnes à risque

Personnes à risque
Les syncopes concernent environ 3 % de la population.
Les personnes à risque sont :
- Celles qui ont déjà eu une syncope avec 30 % de récidives chez une même personne et 30% de chutes traumatisantes.
- Les personnes âgées, notamment celles prenant plusieurs médicaments, ont un risque plus élevé.

- Les personnes souffrant d'hypertension artérielles.
- Les personnes souffrant de diabète (l’hypertension et le diabète abiment les systèmes d'autorégulation de débit sanguin cérébral.

Prévention

La prévention dépend bien sûr du type de syncope et surtout de ses causes. Elle n’est évidemment pas toujours possible, la syncope survenant souvent par surprise. Néanmoins quelques précautions de bon sens peuvent prévenir certaines syncopes :
- Eviter l’excès de médicaments chez les personnes âgées.
- Eviter la prise de médicaments psychoactifs non indispensables.
- Eviter la consommation de drogues (alcool en excès compris)

- Ne pas changer brutalement de position en cas de syncope orthostatique.

Le traitement médical

Il n'existe pas de traitement pour soigner une syncope vaso-vagale typique, puisqu’elle se résout d’elle-même. Il faut simplement éviter les situations à risque lorsqu'un facteur déclenchant bien précis existe. Il faut évaluer l'existence de facteurs favorisants, en particulier chez les personnes âgées qui prennent souvent plusieurs médicaments, ce qui peut être en cause.
Pour les personnes souffrant d’une maladie du cœur ou du muscle cardiaque, il est essentiel qu’elles soient parfaitement suivies par un cardiologue.

Référence

- Pertes de connaissance brèves de l’adulte : prise en charge diagnostique et thérapeutique des syncopes. Recommandations professionnelles.

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-07/syncopes_-_recommandations.pdf

- Besancon cardio.org http://www.besancon-cardio.org/

- Mayo Clinic, fiche vasovagal syncope