Le vieillissement de la peau
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Le vieillissement de la peau

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 9 ans   | 794

Vieillissement de la peau On voudrait continuer à avoir l'air aussi jeune que l'on se sent « en-dedans », mais l'échéance est inéluctable : au fil du temps, les cellules cutanées se renouvellent plus lentement (entraînant un épaississement de l'épiderme à cause des cellules mortes qui s'accumulent); les fibres de collagène se détériorent dans le derme; les glandes sébacées et sudoripares s'atrophient (réduisant l'hydratation); et la gravité attire les tissus mous vers le bas. Bref, les rides se créent et la peau se relâche.

Les principales caractéristiques d'une peau âgée seraient causées davantage par le photo-vieillissement, c'est-à-dire le vieillissement dû aux effets du soleil (surtout des rayons UVA), que par l'âge.1 Les marques, plus apparentes au visage et aux mains, en font foi. Les effets permanents engendrés par le photo-vieillissement sont à la fois superficiels et profonds, là où se produisent les dommages de l'oxydation. Malheureusement, l'impact négatif du soleil s'accumule à partir de la petite enfance...

Si la peau sèche peut affecter les gens de tout âge, le vieillissement de la peau se caractérise, en plus, par les manifestations suivantes :

  • rides ;
  • manque de tonus ;
  • lentigo sénile, appelé couramment tache pigmentaire ou tache de vieillissement (ces taches sont semblables à des taches de rousseur brun sombre) ;
    N.B. : Les lentigos ne présentent aucun danger. Toutefois, s'ils prennent du relief ou changent d'aspect, il vaut mieux consulter un médecin.
  • plus grande susceptibilité aux hématomes, surtout aux mains et aux avant-bras.

S'il y a moyen de ralentir le processus de vieillissement de la peau, il est impossible de le renverser ou de le stopper. La rapidité avec laquelle ce processus se déroule dépend, dans un premier temps, de l'hérédité et, dans un deuxième temps, du mode de vie.

Les personnes à risque, les facteurs de risque et la prévention 

Personnes à risque

Les personnes à peau claire, dont la barrière cutanée contre les rayons UVA est moins forte.

Facteurs de risque

  • L'exposition au soleil.
    Les rayons UVB, ceux qui causent le rougissement de la peau, rendent la couche superficielle plus fragile.
    Les rayons UVA occasionnent des dommages en profondeur dans le derme, là où se trouvent le collagène et l'élastine.
  • La cigarette. Le tabagisme est un facteur important dans la formation prématurée des rides.2

Prévention

  • Se protéger des rayons directs du soleil en tout temps, soit par des vêtements appropriés (manches longues, chapeau), soit par des écrans solaires. De nombreuses crèmes solaires ne protègent que contre les rayons UVB, mais pour bloquer les UVA, on recommande des produits contenant de l'oxyde de zinc et de l'oxyde de titane. La protection régulière contre les rayons du soleil se justifie par le fait, qu'au cours d'une vie, environ 80 % des expositions au soleil se font lors de situations brèves.
  • Éviter la cigarette.
  • Bien soigner la peau. Nettoyer la peau du visage deux fois par jour avec un savon doux ou une crème nettoyante; assécher en tapotant et appliquer aussitôt une crème hydratante.
  • Avoir une bonne alimentation. Il se peut qu'une diète riche en fruits, légumes et huile d'olive réduise les méfaits de l'oxydation.
  • Faire de l'exercice. L'activité physique favorise une bonne circulation sanguine, nécessaire à l'entretien de la peau.

Les traitements médicaux

Tous les traitements mentionnés ci-dessous sont exclusivement réservés aux médecins, et sont pratiqués généralement par des spécialistes, dermatologues ou plasticiens. Les traitements sont présentés dans un ordre allant du moins effractif au plus effractif (qui demandent de plus en plus d'« invasion » dans le corps).

Acide rétinoïque topique

Disponible sur ordonnance seulement, l'acide rétinoïque est un dérivé actif de la vitamine A. On l'appelle aussi trétinoïne. Lors de plusieurs essais cliniques qui ont duré jusqu'à quatre ans, des chercheurs ont observé qu'un usage continu de l'acide rétinoïque permettait d'atténuer les ridules (mais pas les rides profondes) et de pâlir ou faire disparaître les taches de lentigo sénile. Il faut de deux à six mois avant qu'une amélioration se manifeste. Les chercheurs croient qu'avec un usage prolongé (un an ou plus), la peau pourrait se remettre à produire du collagène. Ce médicament est le seul produit topique qui soit reconnu et approuvé pour soigner le photo-vieillissement.3 Son efficacité a été démontrée à des concentrations aussi faibles que 0,02 %.4

Effets secondaires. Peut causer de l'irritation (une crème d'hydrocortisone pourrait être nécessaire pour la soulager) et, chez une minorité de personnes, accroître la photosensibilité de la peau, ce qui exige d'utiliser un écran solaire efficace de façon permanente. Suivre les indications médicales avec soin.

Traitements au laser

Il existe diverses techniques et divers appareils pour les traitements au laser. Les traitements les moins draconiens atténuent ou font disparaître le lentigo sénile, les veinules apparentes ou autres marques. Quant au « relissage » (resurfacing), il s'agit d'une exfoliation sans produits chimiques : les rayons lumineux du laser pulvérisent les cellules mortes qu'on veut éliminer, sans toucher aux autres parties de la peau. Cela permet de corriger les défauts de pigmentation (lentigo sénile), les cicatrices d'acné et les rides fines. Il faut administrer une anesthésie locale.
Effets secondaires. Une rougeur qui peut durer quelques semaines; la pigmentation revient à la normale en un à trois mois. Il peut y avoir des complications.

Injections de Botox

Ce mot maintenant bien connu est une marque de commerce (il y en a quelques autres) qui identifie la toxine purifiée de la bactérie Clostridium botulinum. Cette toxine peut causer une intoxication alimentaire grave, appelée botulisme. Les très petites quantités utilisées dans les injections de Botox sont toutefois sécuritaires, d'après les instances de santé. L'injection se fait dans les muscles responsables des rides d'expression, particulièrement entre les sourcils et sur le front ainsi qu'au coin des yeux. La propriété recherchée de ce poison est qu'il entraîne la paralysie des muscles touchés en causant la dégénérescence de terminaisons nerveuses. Sans les contractions musculaires, les rides s'atténuent au bout de quelques jours. Après trois ou quatre mois, de nouvelles terminaisons nerveuses se forment et on doit répéter les injections; mais il arrive qu'après plusieurs traitements l'effet dure plus longtemps. Pour le moment, le milieu médical considère la toxine botulique sécuritaire, puisqu'on l'injecte en doses infimes.
Effets secondaires. Cette toxine est utilisée médicalement depuis une vingtaine d'années, mais on ne connaît pas ses effets à plus long terme. À court terme, les patients peuvent vivre certains problèmes, bien que relativement peu fréquents, tels que maux de tête, nausées, ecchymose et inconfort dans la région traitée; il existe aussi des cas d'allergie. Par contre, si l'injection a été mal exécutée (trop profonde ou mal orientée), une paralysie partielle et temporaire de muscles voisins, dont ceux de la paupière, peut s'ensuivre. Il faut respecter un intervalle d'au moins deux mois entre les injections afin d'éviter que l'organisme ne forme des anticorps.
Contre-indications. Les femmes qui sont enceintes ou qui allaitent de même que les personnes souffrant d'une maladie neurologique ne peuvent suivre ce traitement.

Injections d'acide hyaluronique

Cette substance biologique se trouve naturellement dans le tissu conjonctif, mais subit une déperdition avec l'âge. On l'utilise pour lisser les rides et sillons. Une anesthésie locale pour engourdir la peau est parfois requise. De plus, le produit se résorbe graduellement.
Effets secondaires. Rougeur, démangeaisons, enflure et douleur au point d'injection (temporaire); il arrive parfois mais rarement que la douleur, la rougeur et les défauts de pigmentation persistent.

Exfoliation profonde (peeling)

Tandis que les exfoliations légères ou moyennes consistent à déloger les cellules mortes de la couche superficielle de la peau, ce traitement retire une couche plus importante de l'épiderme au moyen d'une concentration élevée de produits chimiques (acide glycolique, par exemple). Pratiquée en cabinet de médecin seulement, l'exfoliation profonde entraîne plusieurs risques; la peau demeure à vif pendant quelques jours au cours desquels elle est très sensible aux infections et il y a ensuite une coagulation du sang (formation d'une gale).

Dermabrasion

Pratiquée avec une très petite brosse rotative ou une meule, la dermabrasion retire une couche de peau un peu plus importante que l'exfoliation chimique. Les précautions et soins post-intervention sont similaires à ceux de l'exfoliation chimique.

Lifting chirurgical

Le lifting partiel concerne principalement le pourtour des yeux. L'intervention se pratique sous anesthésie locale ou générale, et comporte des risques.
Effets secondaires. Enflure et ecchymoses qui durent au moins deux semaines et souvent plus (selon le type de peau), période pendant laquelle il faut garder la tête haute et appliquer régulièrement des compresses froides sur les yeux. Les gros efforts physiques sont à éviter pendant six semaines.

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Notes

1. American Academy of Dermatology Association. DermPractice Info. Guidelines of Care for Photoaging/Photodamage. Page consultée le 30 juillet 2002 : www.aadassociation.org
2. Koh JS, Kang H, et al. Cigarette smoking associated with premature facial wrinkling: image analysis of facial skin replicas. Int J Dermatol. 2002 Jan;41(1):21-7.
3. Kang S, Fisher GJ, Voorhees JJ. Photoaging: pathogenesis, prevention, and treatment. Clin Geriatr Med. 2001 Nov;17(4):643-59, v-vi. Review.
4. Nyirady J, Bergfeld W, et al. Tretinoin cream 0.02% for the treatment of photodamaged facial skin: a review of 2 double-blind clinical studies. Cutis. 2001 Aug;68(2):135-42.
5. Suarat JH. Skin, sun and vitamin A: from aging to cancer. J Dermatol. 2001 Nov;28(11):595-8.
6. Wang Z, Boudjelal M, et al. Ultraviolet irradiation of human skin causes functional vitamin A deficiency, preventable by all-trans retinoic acid pre-treatment. Nat Med. 1999 Apr;5(4):418-22.
7. Vidt DG, Bergfeld WF. Cosmetic use of alpha-hydroxy acids. Cleve Clin J Med. 1997 Jun;64(6):327-9. Review.
8. Tung RC, Bergfeld WF, et al. Alpha-Hydroxy acid-based cosmetic procedures. Guidelines for patient management. Am J Clin Dermatol. 2000 Mar-Apr;1(2):81-8. Review.
9. Stiller MJ, Bartolone J, et al. Topical 8% glycolic acid and 8% L-lactic acid creams for the treatment of photodamaged skin. A double-blind vehicle-controlled clinical trial. Arch Dermatol. 1996 Jun;132(6):631-6.
10. U.S Food and Drug administration. AHAs and UV sensitivity: results of new FDA sponsored studies. 7 mars 2000 [page consultée le 17 septembre 2002].
11. Varani J, Warner RL, et al. Vitamin A antagonize decreased cell growth and elevated collagen-degrading matrix metalloproteinases and stimulates collagen accumulation in naturally aged human skin. J Invest Dermatol. 2000 Mar;114(3): 480-6.
11. Fluhr JW, Vienne MP, et al. Tolerance profile of retinol, retinaldehyde and retinoic acid under maximized and long-term clnical conditions. Dermatology. 1999;199 Suppl 1:57-60.
12. Katiyar SK, Bergamo BM, et al. Green tea polyphenols: DNA photodamage and photoimmunology. J Photochem Photobiol B. 2001 Dec 31;65(2-3):109-14. Review.
13. Fitzpatrick RE, Rostan EF. Double-blind, half-face study comparing topical vitamin C and vehicle for rejuvenation of photodamage. Dermatol Surg. 2002 Mar;28(3):231-6.
14. Nusgens BV, Humbert P, et al. Topically applied vitamin C enhances the mRNA level of collagens I and III, their processing enzymes and tissue inhibitor of matrix metalloproteinase 1 in the human dermis. J Invest Dermatol. 2001 Jun;116(6):853-9.
15. Baulieu EE, Thomas G, et al. Dehydroepiandrosterone (DHEA), DHEA sulfate, and aging. Contribution of the DHEAge study to a sociobiomedical issue. Proc Natl Acad Sci USA 2000;97:4279-84.
16. Fuchs J. Potentials and limitations of the natural antioxidants RRR-alpha-tocopherol, L-ascorbic acid and beta-carotene in cutaneous photoprotection. Free Radic Biol Med. 1998 Nov 1;25(7):848-73. Review.
17. CNN.com. Nourishing you skin : Choose the right vitamin. Page consultée le 3 août 2002.