Le cancer
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Le cancer

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 10 ans   | 810

LE CANCER

LE CANCER

A l'occasion de la journée nationale de lutte contre le cancer qui coïncide avec le 22 novembre de chaque année, il est intéressant de définir ce qu'est le cancer, ses origines, ses facteurs de risque, ainsi que ses traitements disponibles.

qu'est ce que le cancer? 

Le terme général de «cancer» s’applique à un grand groupe de maladies pouvant toucher n’importe quelle partie de l’organisme. On parle aussi de tumeurs malignes ou de néoplasmes. L’un des traits caractéristiques du cancer est la prolifération rapide de cellules anormales qui, au-delà de leur délimitation habituelle, peuvent envahir des parties adjacentes de l’organisme, puis essaimer dans d’autres organes. On parle alors de métastases, celles-ci étant la principale cause de décès par cancer. 

Le problème 

Le cancer est une cause majeure de décès dans le monde à l’origine de 8,2 millions de décès en 2012.1 Les principaux types de cancer sont les suivants:
cancer du poumon (1,59 million de décès)
cancer du foie (745 000 décès)
cancer de l’estomac (723 000 décès)
cancer colorectal (694 000 décès)
cancer du sein (521 000 décès)
cancer de l'œsophage (400 000 décès).

Quelle est la cause du cancer?

Le cancer apparaît à partir d’une seule cellule. La transformation d’une cellule normale en cellule tumorale est un processus passant par plusieurs étapes. Il y a classiquement une évolution vers une lésion précancéreuse puis vers une tumeur maligne. Ces modifications proviennent des interactions entre les facteurs génétiques propres au sujet et des agents extérieurs pouvant être classés en trois catégories:
1) les cancérogènes physiques, comme le rayonnement ultraviolet et les radiations ionisantes;
2) les cancérogènes chimiques, comme l’amiante, les composants de la fumée du tabac, l’aflatoxine (contaminant des denrées alimentaires) ou l’arsenic (polluant de l’eau de boisson);
3) les cancérogènes biologiques, comme des infections dues à certains virus, bactéries ou parasites.
Par le biais de son institution spécialisée, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), l’OMS tient à jour une classification des agents cancérogènes.

Le vieillissement est un autre facteur fondamental dans l’apparition du cancer. On observe en effet une augmentation spectaculaire de l’incidence avec l’âge, très vraisemblablement due à l’accumulation des risques de cancers spécifiques tout au long de la vie, conjuguée au fait que les mécanismes de réparation tendent généralement à perdre de leur efficacité avec l’âge.

Facteurs de risque du cancer

Le tabagisme, la consommation d’alcool, une alimentation déséquilibrée et les infections chroniques liées aux virus de l’hépatite B (HBV), de l’hépatite C (HCV) et de certains types de papillomavirus humain (HPV) sont les principaux facteurs de risque cancéreux dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. Le cancer du col, provoqué par le HPV, est une cause majeure de mortalité cancéreuse chez les femmes des pays à faible revenu.

Comment réduire la charge du cancer?

On a des connaissances étendues sur les causes du cancer, les interventions pour sa prévention et la prise en charge de la maladie. On peut réduire et endiguer le cancer en appliquant des stratégies fondées sur des bases factuelles pour la prévention, le dépistage précoce et la prise en charge des patients. Avec une détection précoce et un traitement adéquat, les chances de guérison sont grandes pour de nombreux cancers.

Modifier et éviter les facteurs de risque

On pourrait éviter plus de 30% de la mortalité dûe au cancer en modifiant ou en évitant les principaux facteurs de risque, à savoir: 
le tabagisme;
la surcharge pondérale ou l’obésité;
la consommation insuffisante de fruits et légumes;
le manque d’exercice physique (sédentarité);
la consommation d’alcool;
l’infection à HPV sexuellement transmissible et à HBV;
la pollution de l’air des villes;
les fumées à l’intérieur des habitations dues à l’utilisation de combustibles solides par les ménages.
 

À lui seul, le tabagisme est le facteur de risque cancéreux le plus important, entraînant dans le monde plus de 22% de la mortalité par cancer et près de 71% des décès par cancer du poumon. Dans de nombreux pays à revenu faible, jusqu’à 20% des décès par cancer sont dus aux infections à HBV et à HPV.

Stratégies de prévention

éviter les facteurs de risque énumérés ci-dessus;
vacciner contre le virus du papillome humain (HPV) et contre le virus de l’hépatite B (HBV).;
lutter contre les risques professionnels;
réduire l’exposition au soleil.

Dépistage précoce

La détection et le traitement précoces des cas permettent de réduire la mortalité due au cancer. Un dépistage précoce comporte deux volets:

Diagnostic précoce
La connaissance des signes et symptômes précoces (pour certains types de cancer, comme le cancer du col de l’utérus, du sein, du colon, du rectum et de la cavité buccale) permet un diagnostic précoce et un traitement rapide, avant que la maladie ne soit à un stade avancé. Les programmes de diagnostic précoce sont particulièrement utiles dans les milieux défavorisés où, dans leur majorité, les malades sont diagnostiqués très tardivement et où il n’y a pas de dépistage.

Dépistage
Il se définit par l’utilisation systématique d’un test dans une population asymptomatique. Il vise à repérer les personnes présentant des anomalies évocatrices d’un cancer particulier ou d’un stade précancéreux et à les adresser rapidement à la structure appropriée pour le diagnostic et le traitement. Les programmes de dépistage sont particulièrement efficaces pour les cancers fréquents, pour lesquels on dispose d’un test économique, d’un coût abordable, acceptable et accessible pour la majorité de la population exposée.

Exemples de méthodes de dépistage:

l’inspection visuelle après application d’acide acétique (IVA) pour le cancer du col dans les milieux défavorisés;
le test de Papanicolaou pour le dépistage du cancer du col dans les milieux à revenu élevé ou intermédiaire;
la mammographie pour le dépistage du cancer du sein dans les milieux à revenu élevé ou intermédiaire.

Traitement

Le traitement du cancer suppose la sélection soigneuse d’une ou de plusieurs interventions, chirurgie, radiothérapie ou chimiothérapie. L’objectif est de guérir la maladie ou de prolonger considérablement la vie du patient, tout en améliorant sa qualité de vie. L’appui psychologique vient compléter le diagnostic et le traitement du cancer.

Traitement des cancers se prêtant à une détection précoce Certains des types de cancer les plus répandus tels que le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus, le cancer de la cavité buccale et le cancer colorectal présentent des taux de guérison plus élevés s’ils sont décelés et traités précocement conformément aux meilleures pratiques.

Traitement des autres cancers potentiellement guérissables Certains types de cancer, bien que disséminés, tels que les leucémies et les lymphomes chez l’enfant, ou le séminome du testicule, présentent des taux de guérison élevés s’ils sont traités correctement.

Soins palliatifs

Les soins palliatifs consistent à soulager plutôt qu’à guérir les symptômes provoqués par le cancer. Les soins palliatifs peuvent aider les gens à vivre plus confortablement; il s’agit d’un besoin humanitaire urgent partout dans le monde pour les personnes atteintes de cancer ou d’autres maladies chroniques mortelles. Ils sont particulièrement nécessaires là où il existe une forte proportion de malades à un stade avancé pour lesquels les chances de guérison sont très minces.

Les soins palliatifs permettent d’atténuer les problèmes physiques, psychosociaux et spirituels chez plus de 90% des malades du cancer à un stade avancé.

Stratégies de soins palliatifs
Des stratégies efficaces de santé publique, comportant des soins dans la communauté ou à domicile, sont indispensables pour soulager la douleur, dispenser des soins palliatifs aux malades et aider leur famille dans les milieux défavorisés.

Il est indispensable d’améliorer l’accès à la morphine par voie orale pour traiter la douleur cancéreuse modérée à sévère, dont souffrent plus de 80% des malades en phase terminale.