Qu'est-ce que la grippe ?
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Qu'est-ce que la grippe ?

Publié par topclinique topclinique   | Il ya 6 ans   | 1516

Qu'est-ce que la grippe ?

La grippe, ou influenza, est une maladie due à des virus influenzae de la famille des Orthomyxoviridae, virus à ARN. Maladie contagieuse, a grippe touche tout d’abord le système respiratoire et  peut se compliquer ou présenter des formes graves.

Combien de temps dure la grippe ?

Elle dure habituellement de 3 à 7 jours et peut empêcher une personne de mener ses activités quotidiennes.

Les différents virus de la grippe

Il existe 3 types de virus de la grippe, avec des sous types différents classés selon leurs glycoprotéines de surface, les neuraminidases (N) et les hémagglutinines (H):

La grippe de Type A

C'est le plus dangereux. Il a provoqué plusieurs pandémies meurtrières  comme la célèbre grippe espagnole de 1918, qui a tué plus de 20 millions de personnes. En 1968, c’était au tour de la « grippe de Hong Kong » de déclencher une pandémie. Le type A se transforme en très peu de temps, ce qui le rend d'autant plus difficile à combattre. En effet, l’organisme doit bâtir une réponse immunitaire propre à chaque nouvelle souche d’influenza en circulation.
 
Le virus de type A entraîne une pandémie environ 3 ou 4 fois par siècle. En 2009, un nouveau virus de type A, le H1N1, a déclenché une autre pandémie. Selon les autorités de santé publique, la virulence de cette pandémie a été « modérée », en nombre de décès. Pour en savoir plus, consultez notre dossier La grippe A (H1N1).
 
La grippe aviaire est aussi un virus de type A qui atteint les oiseaux, qu’ils soient d’abattage (poulets, dindons, cailles), sauvages (oies, canards) ou domestiques. Le virus se transmet facilement des oiseaux à l’homme, mais rarement entre humains. La souche H5N1 a causé plusieurs décès en Asie, généralement chez des personnes ayant des contacts étroits avec des volailles malades ou mortes ou ayant fréquenté des marchés de volailles vivantes.

La grippe de Type B

Le plus souvent, ses manifestations sont moins graves. Il n'entraîne que des épidémies localisées. Ce type de grippe est moins sujet aux mutations que le type A.

La grippe de Type C

Les symptômes qu’il provoque s'apparentent à ceux d'un rhume banal. Ce type de grippe est également moins sujet aux mutations que le type A.

Est-ce que les virus évoluent ?

Ce type de virus subit  constamment des modifications génétiques (modifications génotypiques). C’est pourquoi avoir la grippe une année ne procure pas une immunité contre les virus qui circuleront les années suivantes. On peut donc contracter une nouvelle grippe chaque année. Les vaccins doivent être adaptés chaque année pour protéger la population contre les nouvelles variantes du virus.

Grippe et contagion : combien de temps ça dure ?

Une personne infectée peut être contagieuse le jour précédant ses premiers symptômes et peut transmettre le virus durant 5 à 10 jours. Les enfants sont parfois contagieux durant plus de 10 jours.

L’incubation dure 1 à 3 jours, ce qui signifie que quand on est infecté par le virus de la grippe, les signes peuvent commencer à se manifester dès 1 jour après l’infection jusqu’à 3 jours après.

La grippe, comment ça s'attrape ?

La grippe se propage facilement, par contagion et notamment par les microgouttelettes contaminées qui sont libérées dans l'air lorsqu'on tousse ou qu'on éternue. Le virus peut aussi se transmettre par la salive. Puisque le virus peut se retrouver rapidement sur le visage et les mains d’une personne grippée, les baisers et les poignées de main aux personnes malades sont à éviter.

La transmission se fait plus rarement par des objets touchés par la salive ou des gouttelettes contaminées ; le virus persiste sur les mains 5 à 30 minutes et dans les selles plusieurs jours. Sur les surfaces inertes, le virus reste actif plusieurs heures, donc il faut éviter de toucher les objets du malade  (jouets, table, couverts, brosse à dent).

Grippe ou rhume, quelles différences ?

En cas de rhume :

  • la fièvre et les maux de tête sont rares;
  • les douleurs, la fatigue et la faiblesse sont peu importantes;
  • le nez coule assez abondamment.
  • On n’observe pas ou très rarement des douleurs musculaires

Pour en savoir plus, consultez notre fiche Rhume.

Est-ce que la grippe s'attrape plus facilement quand il fait froid ?

Les Italiens du XIVe siècle croyaient que les épisodes de contagion de grippe étaient apportés par le froid. Ils l'avaient donc nommée influenza di fredo. Ils n'avaient pas tout à fait tort, car dans les zones tempérées des hémisphères Nord et Sud, la grippe se manifeste en effet plus souvent l’hiver. Mais à l’époque, ils ignoraient fort probablement que, dans la zone tropicale, les éclosions de grippe peuvent survenir à n’importe quel moment de l’année (il n’y a pas de saison de la grippe!).

On a longtemps cru que le fait de « prendre froid » réduisait la résistance du corps à la grippe et au rhume. Or, rien n’indique que le froid affaiblit le système immunitaire ou facilite l’entrée du virus dans les voies respiratoires6-9.

Si la grippe est plus fréquente l’hiver, il semble plus probable que ce soit attribuable au confinement à l’intérieur des maisons, qui favorise la contagion. De plus, le fait que l’air soit plus sec en hiver facilite aussi la contagion, car les muqueuses du nez s’assèchent. En effet, les muqueuses empêchent l’entrée des microbes de façon plus efficace lorsqu’elles sont humides. En outre, l’air sec de l’hiver faciliterait la survie du virus à l’extérieur du corps23.

Complications possibles de la grippe

  • Surinfection bactérienne : des complications peuvent survenir si à la grippe (infection virale) s’ajoute une infection bactérienne une otite moyenne, une sinusite, une pneumoniebactérienne post influenzae survenant du 4ème au 14ème jour après le début de l’infection, le plus souvent chez des personnes âgées.
  • Pneumonie correspondant à une grippe maligne primaire. Rare et grave, elle entraîne une hospitalisation en réanimation médicale.
  • Complications atteignant d’autres organes que les poumons, comme des myocardites (inflammation du muscle cardiaque), péricardites (inflammation du péricarde, membrane située autour du cœur, encéphalites (inflammation du cerveau), rhabdmyolyse (atteinte grave musculaire), syndrome de Reye (en cas de prise d’aspirine chez l’enfant, à l’origine d’hépatites et d’encéphalites aigües, très grave).
  • Complications chez les personnes ayant une immunité diminuée,
  • Pendant la grossesse, fausse couche, prématurité, malformations congénitales neurologiques.
  • Et chez les sujets âgées, insuffisance cardiaque, respiratoire ou rénale préexistante qui peut s’aggraver considérablement (décompensation).

Les individus à la santé plus fragile, comme les personnes âgées,  immunodéprimées et celles qui ont une maladie pulmonaire, sont plus à risque de complications et de décès.

Quand consulter un médecin ?

En présence des symptômes suivants, il est préférable de consulter un médecin afin de détecter et éventuellement traiter les complications qui peuvent survenir.

  • Une fièvre de plus de 38,5 °C durant plus de 72 h.
  • De l’essoufflement au repos.
  • Des douleurs à la poitrine.

Combien de personnes attrapent la grippe chaque année ?

En France métropolitaine, chaque année, lors d’une épidémie de grippe, entre 788 000 et 4,6 millions de personnes consultent leur médecin généraliste, soit 2,5 million de personnes concernées en moyenne chaque année par la grippe.  Et près de 50 % d’entre elles ont moins de 18 ans. Pendant l’épidémie de grippe 2014-2015, on a observé 1600 cas de grippe grave et 280 décès. Mais la surmortalité liée à la grippe a ensuite été estimée à 18 300 décès (mortalité chez des personnes fragiles qui sans la grippe ne seraient sans doute pas décédées). 

La grippe touche chaque année de 10 % à 25 % de la population canadienne3. La grande majorité des personnes infectées s’en rétablissent sans problème. Tout de même, la grippe est impliquée dans 3000 à 5000 décès au Canada, généralement chez des personnes déjà affaiblies.

Quand est-ce que la grippe s'attrape ?

En Amérique du Nord comme en Europe, la saison de la grippe s’étend de novembre à avril. L’incidence saisonnière de la grippe varie selon la latitude du pays où l’on se trouve et du virus annuel en circulation.

Symptômes de la grippe

Les symptômes peuvent durer de 24 h à 1 semaine ou plus, mais généralement, ils se manifestent pendant 3 à 7 jours. Le plus souvent, la température décroit en 2 à 4 jours. La fatigue et la toux peuvent persister jusqu'à 2 semaines, et parfois plus.

Les symptômes de la grippe chez l'adulte 

  • La phase d’invasion avec une apparition de frissons, malaise, fièvre brutale supérieure à 39°, douleurs musculaires, maux de tête,
  • Ensuite la phase d’état grippal peut se manifester par les signes suivants qui sont présents de manière variable selon la personne atteinte :
    • fièvre élevée, pouvant atteindre 40°, même si, chez les moins de 5 ans et les plus de 65 ans, la fièvre peut ne être pas très importante.
    • accélération du rythme cardiaque (tachycardie)
    • frissons,
    • fatigue, abattement pouvant entraîner une somnolence,
    • manque d’appétit (anorexie),
    • nez qui coule (rhinorrhée),
    • mal de gorge,
    • difficultés à avaler (dysphagie),
    • voix voilée, difficulté à parler,
    • brûlures dans le thorax,
    • toux sèche,
    • maux de têtes importants au niveau du front, des yeux,
    • difficulté à supporter la lumière (photophobie).
       
  • La grippe peut pour certaines personnes se présenter sous forme extra respiratoire, avec des signes touchant d’autres organes, ce qui peut faire penser qu’il s’agit d’une autre maladie. Ces signes sont :
    • troubles digestifs (parfois par exemple gastro entérite virale ou grippe intestinale),
    • signes de méningite (inflammation des méninges, enveloppes du cerveau),
    • signes d’encéphalite (inflammation de l’encéphale, le cerveau),
    • signes de péricardite (inflammation de l’enveloppe du cœur, le péricarde),
    • myocardite (inflammation du muscle cardiaque),
    • myosite (inflammation des muscles).
  • Autres manifestations possibles : une sensation de brûlure dans les yeux, des sueurs nocturnes, une gastro-entérite virale (on parle alors de grippe intestinale, fréquente chez les enfants), une somnolence marquée, une perte d'appétit et des douleurs articulaires.

Ce qu'on appelle le syndrome grippal (les symptômes grippaux de base) peut être causé par d'autres virus, comme le para-influenza ou le virus respiratoire syncytial, ou être le signe d’une autre maladie.


Chez les enfants, comment se manifeste la grippe ?

Chez l’enfant, la grippe peut se présenter différemment.

Parfois avant un an, il n’y a quasiment aucun symptôme, ou au contraire une grippe très grave peut survenir.

Avant 3 ans et jusqu'à à 5 ans, il existe souvent une somnolence (un cas sur deux environ), des troubles de conscience, des troubles digestifs, ou une simple fièvre sans autre signe associé.

Les enfants les plus jeunes sont à risque surtout les enfants de moins de 6 mois, ou en moindre mesure de moins de 2 ans.

Qui attrape plus facilement la grippe ?

Tout le monde peut contracter la grippe. Certaines personnes, dont l’immunité est plus faible, sont toutefois plus à risque.

  • Les très jeunes enfants, surtout ceux qui vont à la maternelle, à la garderie ou à la crèche, ainsi que les personnes qui sont en contact avec eux.
  • Les personnes âgées, en particulier si elles vivent en maison de retraite, de repos ou en centre d'accueil. C'est d'ailleurs dans ce groupe qu'on retrouve de 80 % à 90 % des décèscausés par la grippe.
  • Les travailleurs de la santé, en raison des contacts fréquents avec les groupes à risque.
  • Les femmes enceintes
  • Les personnes souffrant d’obésité,
  • Les personnes atteintes d’une maladie chronique, comme le VIH-SIDA, d’une maladie des reins, du foie, d’un trouble cardiovasculaire ou pulmonaire, de l’anémie grave, d’une maladie neurologique chronique grave ou d’un diabète.

Quels sont les facteurs de risque face à la grippe ?

  • Avoir un système immunitaire affaibli, à cause d’un stress chronique, d’un manque de sommeil, d’une mauvaise alimentation, etc.
  • Fréquenter souvent les lieux publics durant les périodes d'épidémie (marchés, transports en commun, toilettes publiques, etc.).
  • Partager un espace restreint avec plusieurs personnes, par exemple voyager en train, en avion ou sur des bateaux de croisière.
  • Rendre visite à une personne malade atteinte de la grippe.
  • Fumer.

La prévention de la grippe

La grippe n’a habituellement pas de conséquences graves sur la santé.Néanmoins, lorsqu’elle survient chez des personnes à la santé fragile, l’infection peut entraîner des complications importantes, potentiellement mortelles.

Comment éviter la contagion de grippe ?

  • Se laver les mains souvent

Eviter de toucher ses yeux, sa bouche ou son nez, qui sont des portes d'entrée du virus. Voir le schéma ci-dessus.

  • Ne pas trop s’approcher d’une personne infectée afin d’éviter la contagion. Le virus voyage par les microgouttelettes projetées dans l'air par les éternuements et la toux. Il faut donc se protéger en conséquence. Si on a la grippe, on doit tousser dans le creux de son coude.
  • Moins fréquenter les lieux publics.
  • Se faire vacciner si possible avant la période épidémique ou au tout début si on ne l’a pas fait si on est une personne à risque ou si on est exposé à des facteurs de risque. 
  • Se rappeler que les personnes grippées demeurent contagieuses tant que leurs symptômes persistent.

Pour les personnes vivant en institution (établissement de soin, maison de retraite, hôpital), le malade doit porter un masque chirurgical s’il peut le supporter. (en famille, cela peut également se faire !)

Renforcer son immunité contre la grippe

Durant la saison de la grippe, presque toutes les personnes sont exposées au virus, mais seulement certaines attrapent la grippe. Cela dépend de la réponse immunitaire de chacun. Le système immunitaire peut être renforcé grâce à certaines mesures :

  • Avoir une saine alimentation. Pour en savoir plus sur les habitudes alimentaires qui contribuent à prévenir la grippe, voir notre fiche Grippe, rhume et alimentation en 10 questions.
  • Réduire sa consommation d'alcool, de sucre et de caféine.
  • Faire de l'exercice régulièrement.
  • Dormir suffisamment.
  • Au besoin, trouver des moyens de réduire son niveau de stress.
  • Pour fournir une protection maximale, le vaccin contre la grippe doit être reçu avant l'hiver. Il est administré par injection intramusculaire. Les campagnes de vaccination ont habituellement lieu au début du mois de novembre.Les vaccins contre la grippe

Ce qu’il faut savoir sur les vaccins contre la grippe

  • Le taux d’efficacité du vaccin contre la grippe est habituellement de 70 % à 90 %.Toutefois, il peut être moindre, certaines années, car la composition du vaccin change d’une année à l’autre. 
  • Le vaccin commence à être efficace 2 semaines après la vaccination.
  • La protection dure environ 6 mois.
  • Il est impossible de contracter la grippe à cause du vaccin administré par injection, car ce vaccin ne contient aucun virus vivant.
  • Le vaccin contre la grippe ne protège pas contre le rhume, ni contre la grippe aviaire. Ce vaccin protège uniquement contre les souches de virus qu’il contient et non contre les autres causes d’infection des sinus, des bronches ou des poumons.
  • Chez les personnes âgées, le vaccin contre l’influenza réduit le risque de complications liées à la grippe.

Tous les ans, des experts de différents pays se réunissent à Genève sous l’égide de l'Organisation mondiale de la Santé pour mettre au point le vaccin qui sera utilisé au cours des mois suivants, en fonction des souches les plus actives.

En France qui peut se faire vacciner gratuitement ? (informations pour l’année 2016-2017):

  • les femmes enceintes, quel que soit le trimestre de la grossesse*;
  • les personnes, y compris les enfants à partir de l’âge de 6 mois, atteintes des pathologies suivantes :
    • affections broncho-pulmonaires chroniques répondant aux critères de l’ALD 14 (asthme et BPCO) 
    • insuffisances respiratoires chroniques obstructives ou restrictives quelle que soit la cause, y compris les maladies neuromusculaires à risque de décompensation  respiratoire, les malformations des voies aériennes supérieures ou inférieures, les malformations pulmonaires ou les malformations de la cage thoracique ;
    • maladies respiratoires chroniques ne remplissant pas les critères de l’ALD mais susceptibles d’être aggravées ou décompensées par une affection grippale, dont asthme, bronchite chronique, bronchectasies, hyper-réactivité bronchique ;
    • dysplasies broncho-pulmonaires traitées au cours des six mois précédents par ventilation mécanique et/ou oxygénothérapie prolongée et/ou traitement médicamenteux continu (corticoïdes, bronchodilatateurs, diurétiques) ;
    • mucoviscidose ;
    • cardiopathies congénitales cyanogènes ou avec une HTAP et/ou une insuffisance cardiaque ;
    • insuffisances cardiaques graves ;
    • valvulopathies graves ;
    • troubles du rythme cardiaque graves justifiant un traitement au long cours ;
    • maladies des coronaires ;
    • antécédents d’accident vasculaire cérébral ;
    • formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie, poliomyélite, myasthénie, maladie de Charcot) ;
    • paraplégies et tétraplégies avec atteinte diaphragmatique ;
    • néphropathies chroniques graves ;
    • syndromes néphrotiques ;
    • drépanocytoses,homozygotes et doubles hétérozygotes S/C, thalassodrépanocytose ;
    • diabètes de type 1 et de type 2 ;
    • déficits immunitaires primitifs ou acquis (pathologies oncologiques et  hématologiques, transplantations d’organes et de cellules souches hématopoïétiques,déficits immunitaires héréditaires, maladies inflammatoires et/ou auto-immunes recevant un traitement immunosuppresseur), excepté les personnes qui reçoivent un traitement régulier par immunoglobulines ; personnes infectées par le VIH quels que soient leur âge et leur statut immunovirologique ;
    • maladies hépatiques chroniques avec ou sans cirrhose.
  • les personnes obèse avec un IMC égal ou supérieur à 40 kg/m2, sans pathologie associée ou atteintes d’une pathologie autre que celles citées ci-dessus*;
  • les personnes séjournant dans un établissement de soins de suite ainsi que dans un établissement médico-social d’hébergement, quel que soit leur âge ;
  • l’entourage familial des nourrissons âgés de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque de grippe grave ainsi définis : prématurés, notamment ceux porteurs de séquelles à type de broncho dysplasie et enfants atteints de cardiopathie congénitale, de déficit immunitaire congénital, de pathologie pulmonaire, neurologique ou neuromusculaire ou d’une affection de longue durée.

Au Canada, qui a droit à la vaccination gratuite ?

Les autorités médicales canadiennes offrent la vaccination gratuite aux personnes qui sont plus à risque de contracter la grippe ou d’avoir des complications graves :

  • Les jeunes enfants âgés de 6 mois à 23 mois;
  • Les personnes atteintes de certaines maladies chroniques;
  • Les personnes de 60 ans et plus;
  • Les travailleurs de la santé.

Au Québec, sur ordonnance : le vaccin sans aiguille

Les Canadiens âgés de 2 ans à 59 ans pouvaient recevoir un vaccin contre la grippe qui s’administre par vaporisation nasale.
Mais le Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP) des CDC a voté et décidé que vaccin antigrippal vivant atténué , le vaccin nasal contre la grippe ne devait pas être utilisé pendant la saison grippale 2016-2017.
En effet, le FluMist® avait été approuvé par Santé Canada en juin 201014 et présentait Il al’avantage de ne pas nécessiter d’injection. En plus, il offrait une protection contre un plus grand nombre de virus de l’influenza parce que le système immunitaire réagit plus fortement à ce vaccin.

Cependant, le vaccin nasal contre la grippe comporte davantage de contre-indications que le vaccin administré par injection. C’est pourquoi, au Québec, il s’obtient seulement sur ordonnance. Sa composition est différente : il contient des virus vivants de la grippe. Ces virus ont été préalablement modifiés en laboratoire pour être moins virulents (ce sont des virus « atténués »). Cela signifie tout de même qu’il y a un risque (minime) d’avoir la grippe après l’avoir reçu. Ce vaccin ne convient ni aux personnes âgées, ni à celles ayant un système immunitaire affaibli (en raison, par exemple, d’un traitement contre le cancer ou du sida). De plus, il est contre-indiqué aux enfants atteints d’asthme, car l’administration du vaccin par le nez peut en exacerber les symptômes.

Les traitements médicaux de la grippe

Certains médicaments sont conçus pour soulager les symptômes. À titre d’exemple, les antipyrétiquesabaissent la fièvre. D’autres, comme les antiviraux, permettent de diminuer la durée et la gravité de l’infection, à condition d’être pris très tôt. Certaines personnes qui deviennent très malades peuvent devoir être hospitalisées et nécessiter des traitements plus intensifs.

Quels médicaments pour soigner la grippe ?

Les médicaments contre la fièvre (antipyrétiques).

L'élévation de la température du corps fait partie du processus normal de lutte contre une infection. Selon la Société canadienne de pédiatrie, la principale raison de traiter la fièvre avec du paracétamol ou acétaminophène (Doliprane®, Dafalgan®, Tylenol®, Tempra®, Panadol®) est de soulager les malaises et la douleur qui y sont associés. Toutefois, si la température dépasse 39,5 ºC (103,1 ºF), il est important de communiquer avec son médecin.

Dans le cas des enfants, ne donner que du paracétamol (acétaminophène). L'acide acétylsalicylique (Aspirine®) doit être réservé aux adultes. En effet, l'aspirine peut provoquer lesyndrome de Reye chez les enfants qui ont la grippe ou la varicelle. Il s'agit d'une maladie du système nerveux très grave (parfois mortelle). L’ibuprofène peut aussi être utilisé, mais présente un risque d’ulcère de l’estomac22. Cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) comporte aussi des contre-indications.

Les médicaments antiviraux.

Des médicaments qui détruisent les virus peuvent être administrés, dès l’apparition des symptômes et au plus tard dans les 48 heures suivant leur apparition. Ils doivent être prescrits aux personnes suivantes :

  • Personnes atteintes d’une grippe grave d’emblée ou d’une grippe d’aggravation rapide.
  • Personnes atteintes d’une grippe imposant une hospitalisation.
  • Personnes à risque (celles qui ont été ou auraient dû être vaccinées et pour qui le vaccin est pris en charge à cause de leur fragilité).
  • Personnes ayant été au conact étroit avec une personne grippée et qui sont à risque de complication.
  • Pour réduire la gravité des symptômes et la durée (d'environ 1 journée) de la grippe chez les personnes à la santé fragile, à condition d’être administrés dès l’apparition des symptômes et au plus tard dans les 48 heures suivant cette apparition.

L'oseltamivir (Tamiflu®) réduisent la gravité des symptômes de la grippe de types A et B. L’efficacité des antiviraux peut varier beaucoup, car certaines souches de virus y sont résistantes à divers degrés.

Les remèdes naturels pour accompagner les médicaments

  • Consommer beaucoup d'eau ou d'autres liquides (jus de fruits, bouillons chauds, etc.). On peut ainsi combattre la déshydratation et s'assurer que les sécrétions de mucus soient moins épaisses et donc plus faciles à expulser.
  • Dans le même ordre d'idée, un humidificateur aidera aussi à rendre plus fluides les sécrétions de mucus.
  • Garder le lit. Prendre beaucoup de repos pour aider le système immunitaire à combattre l’infection.
  • Désobstruer le nez avec du sérum physiologique et se gargariser avec de l'eau salée pour soulager les maux de gorge s'il y a lieu.

Quels médicaments pour soigner la grippe ?

Les médicaments contre la fièvre (antipyrétiques).

L'élévation de la température du corps fait partie du processus normal de lutte contre une infection. Selon la Société canadienne de pédiatrie, la principale raison de traiter la fièvre avec du paracétamol ou acétaminophène (Doliprane®, Dafalgan®, Tylenol®, Tempra®, Panadol®) est de soulager les malaises et la douleur qui y sont associés. Toutefois, si la température dépasse 39,5 ºC (103,1 ºF), il est important de communiquer avec son médecin.

Dans le cas des enfants, ne donner que du paracétamol (acétaminophène). L'acide acétylsalicylique (Aspirine®) doit être réservé aux adultes. En effet, l'aspirine peut provoquer lesyndrome de Reye chez les enfants qui ont la grippe ou la varicelle. Il s'agit d'une maladie du système nerveux très grave (parfois mortelle). L’ibuprofène peut aussi être utilisé, mais présente un risque d’ulcère de l’estomac22. Cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) comporte aussi des contre-indications.

Les médicaments antiviraux.

Des médicaments qui détruisent les virus peuvent être administrés, dès l’apparition des symptômes et au plus tard dans les 48 heures suivant leur apparition. Ils doivent être prescrits aux personnes suivantes :

  • Personnes atteintes d’une grippe grave d’emblée ou d’une grippe d’aggravation rapide.
  • Personnes atteintes d’une grippe imposant une hospitalisation.
  • Personnes à risque (celles qui ont été ou auraient dû être vaccinées et pour qui le vaccin est pris en charge à cause de leur fragilité).
  • Personnes ayant été au conact étroit avec une personne grippée et qui sont à risque de complication.
  • Pour réduire la gravité des symptômes et la durée (d'environ 1 journée) de la grippe chez les personnes à la santé fragile, à condition d’être administrés dès l’apparition des symptômes et au plus tard dans les 48 heures suivant cette apparition.

L'oseltamivir (Tamiflu®) réduisent la gravité des symptômes de la grippe de types A et B. L’efficacité des antiviraux peut varier beaucoup, car certaines souches de virus y sont résistantes à divers degrés.

Les remèdes naturels pour accompagner les médicaments

  • Consommer beaucoup d'eau ou d'autres liquides (jus de fruits, bouillons chauds, etc.). On peut ainsi combattre la déshydratation et s'assurer que les sécrétions de mucus soient moins épaisses et donc plus faciles à expulser.
  • Dans le même ordre d'idée, un humidificateur aidera aussi à rendre plus fluides les sécrétions de mucus.
  • Garder le lit. Prendre beaucoup de repos pour aider le système immunitaire à combattre l’infection.
  • Désobstruer le nez avec du sérum physiologique et se gargariser avec de l'eau salée pour soulager les maux de gorge s'il y a lieu.

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Bibliographie

Blumenthal M (Ed). The Complete German Commission E Monographs: Therapeutic Guide to Herbal Medicines, American Botanical Council, publié en collaboration avec Integrative Medicine Communications, États-Unis, 1998.
Blumenthal M, Goldberg A, Brinckmann J (Ed). Expanded Commission E Monographs, American Botanical Council, publié en collaboration avec Integrative Medicine Communications, États-Unis, 2000.
Collège des médecins de famille du Canada. Programmes, Éducation des patients - Le rhume et le grippe,Le Collège des médecins de famille du Canada. [Consulté le 8 décembre 2010]. www.cfpc.ca
Frost, Eric. Ph.D. Chercheur et professeur au Département de microbiologie et d’infectiologie de l’Université de Sherbrooke. Entrevue réalisée par Marie-Michèle Mantha le 22 décembre 2010 (Montréal).
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Natural Standard (Ed). Medical Conditions - Influenza, Nature Medicine Quality Standards. [Consulté le 8 décembre 2010]. www.naturalstandard.com
The Natural Pharmacist (Ed). Natural Products Encyclopedia, Conditions - Influenza, ConsumerLab.com. [Consulté le 8 décembre 2010]. www.consumerlab.com
UpToDate. Influenza symptoms and treatment. [Consulté le 8 décembre 2010]. www.uptodate.com
Procédure actualisée de prise en charge globale d’un patient suspect de grippe saisonnière. Document de travail actualisé au 15 février 2016. Infections à virus grippaux. Groupe SPILF – COREB Emergences